Le marché des Quatre-Routes menacé par des malfaçons en série

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Le Conseil Syndical.

Le marché des Quatre-Routes menacé par des malfaçons en série

O.B. | 18 Déc. 2014, 07h00 | MAJ : 18 Déc. 2014, 05h10

Asnières. Le marché? couvert a lieu les jeudis et dimanche dans les quartiers nord de la ville. (LP/O.B.)

A chaque jour sa polémique ou presque entre nouvelle et ancienne majorité à Asnières. Cette fois, c'est le marché couvert des Quatre-Routes, l'un des plus importants de la ville qui est au coeur du débat. Inauguré en mai 2013 sous la mandature socialiste, il a coûté 2,7 M€ et a déjà tout d'un fiasco.

Chaque jeudi et dimanche quand la halle s'anime, il se transforme en calvaire pour les habitants de l'immeubleQuattro bâti au-dessus. La situation est telle que le conseil municipal vient de provisionner 150 000 EUR pour répondre à d'éventuels nouveaux problèmes.

« Les dysfonctionnements sont très nombreux et chaque semaine nous sommes obligés de réparer quelque chose », résume Frédéric Sitbon, le maire adjoint (UMP) chargé notamment des services techniques et de la voirie. Au sous-sol du bâtiment aménagé en parking, d'inquiétantes fissures courent au plafond et des flaques d'eau jalonnent les allées sombres. « Il y a d'incessantes fuites. Le parking est devenu dangereux et nauséabond. C'est impraticable », s'agace Romain Allégret, président du conseil syndical de la résidenceQuattro.

Selon la municipalité, le choix même du maître d'ouvrage est une erreur. « La société qui a été choisie est spécialisée dans les appartements, pas les marchés, poursuit le maire adjoint. Même les matériaux ont été mal sélectionnés. Les dalles font un bruit hallucinant quand les commerçants apportent leurs palettes. On a dû revoir le règlement pour imposer des transpalettes à pneumatiques, moins bruyants ! »

Autre grief, les pompes, pas assez puissantes et régulièrement en panne n'étaient pas prévues pour évacuer de l'eau mêlée à des déchets organiques provenant des étals. Elles ont été changées et remplacées par des équipements dotés de broyeurs. Les bornes de lavages, installées dans le sol pour nettoyer le marché n'étaient pas étanches et l'eau s'écoulait dans le parking. « On a commencé à refaire le système de siphons sous la dalle. L'opération devrait se terminer en janvier », indique encore Frédéric Sitbon. La mairie compte déposer prochainement un référé auprès du tribunal administratif afin d'obtenir des réparations dans le cadre d'une expertise judiciaire. « S'il le faut on fermera le marché. Les commerçants s'installeront à l'extérieur le temps des travaux », assure-t-on en mairie.

De leur côté, les habitants de l'immeuble ne sont pas restés inactifs. « En raison des problèmes d'hygiène, nous avons prévenu l'agence régionale de santé, la préfecture, et même le conciliateur de justice du tribunal d'Asnières. Notre patience a ses limites », prévient Romain Allégret.

Et si les élus de la nouvelle municipalité accusent l'ancien maire PS Sébastien Pietrasanta d'avoir été trop vite pour faire construire ce marché, celui-ci rappelle que « dès septembre 2013, la ville a mis demeure le constructeur, Bouygues, et a lancé des procédures auprès des assurances pour dommage d'ouvrage fin d'obtenir des indemnisations. » Contacté, le maître d'ouvrage n'a pas donné suite à nos appels.